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Souvenirs des temps passés.

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MessageSujet : Souvenirs des temps passés.
Souvenirs des temps passés. EmptyVen 29 Juil - 22:56


Golden

Gabriel D. Bielski
Gabriel D. Bielski
Golden

Démon : Stultus est un pigeon. Il est généralement blanc/crème, mais il change de couleur parallèlement aux colorations de cheveux de son humain. C'est un oiseau extrêmement stupide et maladroit, qui a le don d'exaspérer Gabriel. Il a toujours le regard vide, ce qui ne manque pas de priver le jeune homme d'inspiration à chaque fois que celui-ci pose ses ye
Personnage sur l'avatar - Anime : Original de xhxix


‘‘
25 septembre 2008
Cher journal,
tu es le premier journal intime que j'écris. Ça fait bizarre, mais je pense qu'il faut que j'exprime ce que je ressens. J'ai juste à espérer que personne ne tombe dessus -surtout pas papa. S'il le découvre, je pense qu'il me frapperait comme jamais. Mais même si je ne suis pas très courageux, il faut bien parfois faire preuve de bravoure.
Je sais que c'est pas très masculin de tenir un journal intime, surtout à 15 ans [nb de la rédaction: ce n'est pas ce que je pense, c'est simplement l'avis d'un garçon ayant été élevé dans du sexisme et du machisme ordinaire], mais je n'en peux plus de tout garder pour moi. Je ne peux le dire à personne, mais il faut que je l'évacue. Et la simple écriture ne suffit plus je crois. Enfin si, c'est ce qui me permet de survivre. Mais c'est trop abstrait. Il faut que je réussisse à trouver de l'espoir dans mon imagination, et du soulagement dans l'évacuation de ma douleur. Alors voilà. C'est pour ça que je commence ce journal intime. Peut-être qu'y raconter mes journées m'aidera. J'espère. Je sais pas. Est-ce que ma vie peut être pire de toute manière ? Ma vie n'est qu'un cauchemar, sauf que je n'ai aucune chance de me réveiller un jour.
Alors voilà. Peut-être qu'il faudrait commencer par une présentation ? Je sais pas, je n'ai jamais tenu de journal intime. Mon nom est Gabriel Dawid Bielski, fils de Daria et de Fillip Bieksi, j'ai 15 ans, et je vais au lycée. J'ai deux sœurs (Eleonora et Karolina) et deux frères (Jakob et Piotr). Je suis celui du milieu.

Désolé, j'ai du te laisser. Karo m'avait appelée, il fallait qu'on emmène maman dans son lit. Elle avait trop bu, elle ne pouvait plus se lever. Papa n'est pas encore rentré. Tant mieux. Ce serait mieux s'il ne rentrait jamais.[cette phrase a été barrée de nombreuses fois]Il doit encore traîner dehors. Eleonora doit être à la gym. Jakob est parti de la maison il y a longtemps. Il a bien fait. Il est majeur aujourd'hui, et je dois avouer que je l'envie, même si je lui en veux un peu de nous avoir abandonné comme ça. Piotr n'est qu'un bébé, et sans les filles et moi, il n'aurait probablement pas survécu. S'il buvait le lait de maman, il serait aussi bourré qu'elle je pense. Je comprends pas pourquoi ils se protègent pas. Pourquoi ils font des gosses alors qu'ils peuvent même pas s'en occuper.
Maman aurait du avorter. J'aurais mieux fait de pas exister. De pas être là. De pas vivre cette vie. Pourquoi suis-je encore là? Pourquoi. Pourquoi. Pourquoi. Pourquoi. Pourquoi. Ce serait mieux de tout arrêter.



28 septembre 2008
Aujourd'hui le professeur de littérature m'a demandé de rester après les cours. C'était à propos de ma poésie, celle qu'on avait rendu la semaine dernière, mais qu'il ne m'avait pas rendu. Apparemment il était partagé. Il la trouvait très bonne, mais également très sombre. Il m'a demandé si j'avais un problème. Apparemment il avait déjà remarqué que j'étais maigre, très pâle, et malgré mes manches longues, il voyait bien les cicatrices. Au moins, il n'avait pas vu les bleus. Je lui ait dit que non non, tout allait bien, je traversais juste une petite période de blues. Tout le monde vit ça un jour dans leur vie non ? Je suis pas sûr qu'il m'ait cru. Mais je pense qu'il n'est pas assez soupçonneux pour prévenir le reste de l'école. Tant mieux. Sinon, ce serait la fin je crois. Si la famille devait se séparer, je pense que je ne tiendrais pas le choc. Mais il m'a dit que j'avais un don pour l'écriture. Ça m'a fait plaisir. Je lui ait dit que je voulais être écrivain, et il m'a soutenu dans cette voix. Je ne l'avais encore jamais dit à personne.
Une copie du poème en question.

Les suppliques s'échappent
de ses lèvres pales
il hurle
hurle
hurle
qu'il a mal
il supplie le Mal
d'arrêter
de cesser
de le tourmenter
le liquide pourpre coule
de lui-même
soulagement
bien
échappatoire
puis reviennent les coups
qui le rendent fous
ne s'arrêtera-t-elle jamais
cette tourmente éternelle
cette terreur
cette erreur
qu'est sa vie.

[nb: la rédaction ne se porte pas garante de l'absolue qualité de ce poème, ni qu'elle soit "excellente" comme le dirait le professeur de français de Gabriel.]

10 octobre 2008
J'ai fait la connaissance d'un gentil garçon. Il habite en bas de la rue. Il s'appelle Marco et lui aussi, il est né dans une famille pauvre. La différence avec la mienne, c'est que sa famille l'aime. Ils sont gentils. Ils ne le tapent pas. Ils lui préparent à manger tous les jours, et leurs enfants n'ont pas à s'occuper de leur parents quand ils sont trop bourrés ou défoncés. Marco a un an de plus que moi. Il m'a surpris en train d'écrire dans le parc du lycée. Il a voulu lire mes textes. Il trouve ça beau, même s'il trouve ça un peu sombre lui aussi. Je l'aime bien. Il est gentil et drôle. J'espère qu'il m'apprécie aussi.

3 novembre 2008
Dégoûtant
Dégoûtant
Dégoûtant
Je suis dégoûtant je je je je j'ai fait un rêve cette nuit je je je je suis dégoûtant dégueulasse inhumain comment comment j'ai pu j'ai pu faire un rêve pareil je. Comment j'ai pu apprécier ça ? Je ne comprends pas. Je me dégoûte. Comment j'ai pu rêver de Marco comme ça ? C'est un ami et moi moi moi moi j'imagine son corps corps corps et et et et le mien collés et. Nus. [nb de la rédaction : ce mot a été repassé de nombreuses fois] Et ses lèvres qui qui qui NON. JE NE PEUX PAS LE RACONTER. Je suis dégueulasse. Ce n'es pas normal. Pas normal. Non. Non. Pas normal. Quand je me suis réveillé j'avais... NON. JE N'AI PAS PU. Ce n'est pas normal. Pas normal. Je. Pourquoi. Pourquoi. [nb : la suite est illisible, effacé par un liquide mélangeant larmes et sang.]

10 novembre 2008
Je n'arrête pas de penser à lui. C'est mal n'est-ce pas ? Oui oui oui c'est mal. Je ne peux pas m'empêcher de culpabiliser. Pourquoi je pense autant à lui ? Et quand, quand je me ...... [nb : le mot a tellement été raturé que la page a été percée] son image, son visage me vient à l'esprit. Je crois que je suis un monstre. Je crois bien que c'est ça. J'ai pas le droit de penser à lui comme ça. Il m'accorde sa confiance et je. Je. Je vais m'arrêter pour aujourd'hui. Je suis perdu. Je n'arrive pas à croire que ça fait seulement un mois que je le connais. J'ai l'impression de le connaître depuis toujours.

11 novembre 2008
Je crois que je l'aime.


25 novembre 2008
Il m'a embrassé. Il m'a embrassé. Il m'a embrassé !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
On était dans le parc du lycée. Là où on s'était rencontré pour la première fois. C'était son anniversaire. Je me sentais mal d'être là, à côté de lui, avec tous les rêves que j'ai eu de lui, les pensées impures que j'entretenais à son égard. Pourtant, je me sentais bien. Je voulais que ça dure éternellement. Je lui ai offert son cadeau. Une anthologie de tous mes poèmes, et de certains de mes textes. Ceux que je n'avais pu montrer à personne jusque là. Est-ce que c'est trop arrogant ? J'espère que non. J'espère qu'il aime vraiment mes textes, parce que c'était le seul cadeau que je pouvais lui faire parce que je n'ai pas d'argent. J'étais désolé d'ailleurs de ne lui offrir que ça. Mais il avait l'air vraiment heureux, et il s'est jeté dans mes bras. Il avait les larmes aux yeux. Il s'est reculé. Et nos regards se sont croisés et et et et et et il avait des larmes sur ces cils et ses yeux noirs étaient brillants et ils s'est approchés tout doucement et ses yeux se sont fermés et je crois que les miens aussi et.
On s'est embrassé.

28 novembre 2008
Je crois que je commence à être heureux.

30 décembre 2008
J'ai envie d'aller plus loin avec lui. Je le veux vraiment. Mais j'ai peur de ce qu'il dira en voyant mon corps. Il est si laid. Si laid. Si laid. Je suis affreux. Je suis terrifié.

10 janvier 2009
Il était furieux. J'ai vu son visage se déformer quand il j'ai enlevé mon tee-shirt. D'abord c'était la surprise, et puis, rapidement, c'était la colère. Il savait que je n'avais pas une famille idéale, mais il ne savait pas que c'était comme ça. Il a vu mes poignets, et son visage s'est attristé dans sa fureur. Il m'a dit qu'il allait appeler la police, qu'il ne pouvait pas me laisser comme ça. Pas m'abandonner dans les bras de mon bourreau de père. Je lui ai dit que non. Que ça empirerait si on le disait à qui que ce soit. Que s'il m'aimait vraiment, il ne ferait rien. Il a commencé à pleurer et je l'ai pris dans mes bras. Il m'a répété qu'il m'aimait qu'il m'aimait qu'il m'aimait si fort et j'ai aussi pleuré. On a pleuré ensemble. Puis il a commencé à embrasser mes poignets, là où je me faisais du mal. Depuis que je suis avec lui, je m'en fais beaucoup moins, du mal. Je l'aime tant. On s'est endormi en pleurant.

31 janvier 2009
On a fait l'amour.

b>1er février 2009
Je l'aime tellement.

5 février 2009
Comment une seule personne peut me procurer autant de bonheur ?

14 février 2009
On a passé la Saint Valentin ensemble. Il est tellement doux. Gentil. Parfait. Je tombe de plus en plus amoureux de lui.

20 mars 2009
Il m'a présenté à sa famille. Ils sont tous si gentils, si adorables. Ils m'ont tous accepté. Moi je ne peux pas faire l'inverse. Je ne peux pas faire subir à Marco le cauchemar de rencontrer mes parents.

22 juin 2009
Désolé du silence mais tout ce qui se passe dans ma famille me semble si dérisoire à côté du bonheur que m'apporte Marco. Papa continue de me frapper, mais après, Marco embrasse mes bleus et fait disparaître la douleur. Il m'a promis qu'à mon anniversaire, il m'emporterait loin de ma famille. Je suis tellement heureux.

5 juillet 2009
Tout est fini. Tout est fini. C'est à nouveau le cauchemar. Marco ne peut plus me voir. Et je suis devenu si laid.
Papa a tout découvert le jour de mon anniversaire. Il nous a vus, Marco et moi, nous embrasser en face de la maison, alors que nous allions partir. Il est entré dans une rage folle. Je savais je savais je savais pourquoi j'ai essayé d'être heureux ce n'est pas pour moi papa papa papa sait toujours tout. Il m'a entraîné à l'intérieur de la maison en hurlant, Marco a essayé de me retenir mais papa l'a frappé si violemment qu'il s'est effondré et j'ai pleuré pleuré hurlé hurlé mais papa ne s'est pas arrêté, il a continué à m'entraîner dans la maison et me traînant par le bras, et je hurlais MARCO MARCO MARCO mais non non non il ne se réveillait pas.
Une fois dans la maison papa a commencé à me taper dessus, tellement tellement tellement fort comme il ne l'avait jamais fait avant, il ne s'arrêtait pas non non non il ne s'arrêtait pas et puis il a vu le tisonnier à côté de la cheminée, il a commencé à me taper avec et je le sens encore qui s'enfonce dans ma chair, et moi qui hurle qui le supplie d'arrêter et mes sœurs et ma mère aussi qui hurlent qui ne comprennent pas. Mais papa trouve que ce n'est toujours pas assez, alors il prend le tisonnier et il va à la cuisinière et il ouvre le feu de la cuisinière et j'en profite pour me reposer et de tenter de partir mais je ne peux plus bouger et le plus dur et le plus douloureux arrive et et et il met le tisonnier dans les flammes et il attend attend attend attend et ça chauffe et rougit et il revient vers moi, recommence à me taper et ça brûle ça brûle ça BRÛLE je hurle je le supplie d'arrêter et puis il hurle que je suis un monstre une abomination encore et encore et le feu métallique rencontre mon œil et la douleur devient tellement insurmontable alors que je m'évanouis. Je crois que je meurs. J'aimerais tellement.
Mais je me réveille à l'hôpital. Tout est blanc autour de moi. Je me relève et, dans un coin, je vois Jakob qui dort. Et puis tout me revient soudainement, et j'étouffe, et j'ai l'impression que je vais mourir. Je veux mourir. Jakob se relève précipitamment et l'infirmière entre en trombe dans la chambre, paniquée. Je hurle je hurle je veux mourir. Jakob me regarde, inquiet. Ça faisait longtemps que je ne l'avais pas vu. Il a changé. Il a des piercings partout, un tatouage dans le cou, les côtés de ses cheveux rasés. Pourtant, il a toujours cet air bienveillant quand il me regarde. Je le vois, son air bienveillant, sous l'étincelle de panique dans ses yeux.
Un peu plus tard dans la journée, quand je me suis calmé, un homme vient me voir. Il fait partie des services sociaux apparemment. Il sait que c'est papa qui m'a fait ça. Pourtant je nie tout en bloc. Non, non, ce n'est pas lui. Je le jure. Oui oui, j'en suis sûr. On m'a agressé dans la rue, et quand je suis revenu, j'ai trébuché sur le tisonnier brûlant.
Pourtant, je vois bien qu'il n'y croit pas.
D'autres assistants sociaux sont venus me voir. Ils m'ont posé des questions, et aujourd'hui on m'a dit qu'il y aurait un procès, même si je dis que mon père ne m'a jamais touché. Il ne peut pas aller en prison. Sinon, quand il ressortira, ce sera encore pire. Pour tout le monde. S'il y va, je suis certain qu'il cherchera à me tuer, et mes sœurs, et mes frères avec. Je nie tout, je nie tout, on ne me croit pas.
Jakob vient me voir tous les jours.
Maman ne vient pas. Karolina ne vient pas. Eleonora vient en secret, parfois, quand elle est certaine que maman ne saura pas. Papa ne peut pas venir, il est en prison en attendant le procès. J'ai pas envie.

7 juillet 2009
Eleonora est passée aujourd'hui. Elle m'a dit que des inspecteurs étaient venus à la maison, et qu'ils avaient fouillé ma chambre. Heureusement qu'elle m'avait apporté mon journal intime, sinon ils auraient trouvé ce qu'ils voulaient. Sinon, je n'ai rien qui peut prouver ce que fait mon père. Tant mieux.

12 juillet 2009
Je suis sorti aujourd'hui. Je suis allé chez Marco, mais sa mère m'a dit de dégager, que je portais malheur à son fils.

13 juillet 2009
J'ai mal.
J'ai si mal.

14 juillet 2009
Maman ne me parle plus. Karolina non plus. Elles trouvent que j'ai détruit la famille. Et que je suis un monstre. Je suis d'accord avec elles. Je suis un monstre. Je n'ai plus le droit de parler à Piotr. Seule Eleonora me parle encore. Elle dit que j'ai le droit d'aimer qui je veux. Elle est mignonne.  

20 juillet 2009
Je viens de réaliser que les gens me regardent bizarrement dans la rue. Je crois que c'est à cause de mon œil (en moins).

28 juillet 2009
Reçu une lettre du tribunal pour enfants. Le procès contre papa aura lieu le 10 septembre. J'ai peur.

10 août 2009
J'en ai assez.

9 septembre 2009
C'est demain. Je pense pas pouvoir dormir.

10 septembre 2009
Papa est libre. Il semblerait que ma version des faits, en plus du fait que je le défendais, ait convaincu les jurés. Papa semblait tellement pitoyable, tellement innocent. Je ne sais pas comment il a fait.
Mon professeur de littérature est passé à la barre aussi. Il a témoigné contre papa. Il a parlé de mon poème, il en avait gardé une copie, au cas où. J'ai dit que j'avais beaucoup d'imagination. Et que j'étais un peu dépressif. Comme beaucoup de jeunes à cet âge-là.
Papa est de retour.
Il ne m'a pas tapé aujourd'hui.




Il a tapé Karolina.
Il ne l'a pas beaucoup fait avant.
Peut-être qu'il se dit qu'il faut alterner maintenant.
Mais je me demande si ce n'est pas pour qu'elle me déteste elle aussi.
Ça a l'air de marcher en tout cas, elle avait l'air de m'en vouloir.  


14 septembre 2009
Je crois que j'ai compris le plan de papa
Karolina m'a frappé aujourd'hui.
Elle a dit que c'était de ma faute si papa avait commencé à la taper elle aussi. Avant il ne tapait que les garçons et maman.
Je suis fatigué.

20 septembre 2009
J'ai vu Marco aujourd'hui. De loin. [nb : traces de sang et de larmes sur le reste de la page]

10 octobre 2009
Un an. Tuez moi. Je n'arrive pas à le faire moi-même.

[A SUIVRE]

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